Titre : Stupeur et tremblements Auteur : Amélie Nothomb Genre : réaliste Langue d'origine : français Critique : VO Date de publication : 1999 Prix : 5,20€ Résumé Monsieur Haneda était le supérieur de monsieur Omochi, qui était le supérieur de monsieur Saito, qui était le supérieur de mademoiselle Mori, qui était ma supérieure. Et moi, je n'étais la supérieure de personne. On pourrait dire les choses autrement. J'étais aux ordres de mademoiselle Mori, qui était aux ordres de monsieur Saito, et ainsi de suite, avec cette précision que les ordres pouvaient, en aval, sauter les échelons hiérarchiques. Donc, dans la compagnie Yumimoto, j'étais aux ordres de tout le monde. |
La Critique par Matt'
Je n'avais encore jamais lu de roman d'Amélie Nothomb, dont j'avais déjà entendu parler (tout de même) et notamment, ce roman concernant son expérience (fictive, paraît-il) dans une entreprise japonaise. Ça devait faire cinq ans que j'avais envie de le lire et que je l'avais sous la main, mais je ne m'y étais jamais attelée. C'est désormais chose faite.
Rapidement, si jamais vous ne connaissez pas, Stupeur et tremblements, présenté comme une autobiographie mais qui n'en serait pas une (ce que je trouve un peu dommage, d'ailleurs) raconte l'histoire d'Amélie et de son année passée dans une entreprise japonaise, Yuminoto. Elle vient pour servir d'interprète et se retrouve, après être passée par de nombreux stades, à récurer les chiottes. Une longue descente aux enfers, donc. C'est d'un certain côté une description de la société très hiérarchisée du Japon et de la façon dont le travail y est perçu. Bon, du coup, si ce n'est pas une autobiographie, l'expérience est donc imaginée et fictive et l'auteure n'a pas vécu les faits dont elle parle, ce qui peut lui ôter une certaine crédibilité. Toujours est-il que c'est un témoignage intéressant.
Pour tout vous dire, ce roman se lit tout seul, très rapidement. La plume est très fluide, les phrases sont courtes, le tout écrit à la première personne et même si le sujet peut rebuter ça se lit vraiment très facilement. A certains moments, j'ai trouvé que l'auteur divaguait un peu trop et partait sur des sujets pseudo-philosophiques en se ouvrant des pistes sur la question de l'existence... bon. Mais sinon, ça se lit vraiment très facilement. Les phrases courtes en sont l'une des raisons et si le style peut surprendre au départ, je le trouve tout à fait adapté au sujet évoqué.
Le sujet en lui-même, les entreprises japonaises et leur fonctionnement, m'a intéressée. Mais je trouve qu'au-delà de ça, on est pris par la plume de l'auteur et on a envie de savoir ce qui va suivre la page que l'on est en train de lire.
Après, je ne sais pas si j'ai été conditionnée avant d'ouvrir ce livre, mais le simple fait de savoir qu'Amélie Nothomb publie un roman par an me rend un peu sceptique. En fait, je crois que je suis victime, dans le sens négatif du terme, du succès de l'auteure. On en entend beaucoup parler en bien, voire très bien (enfin pour ma part) et c'est tout de même l'auteure française en vogue en ce moment (ou alors je ne suis plus du tout à la page), mais il n'y a qu'à voir la queue qui l'attend au Salon du Livre chaque année en mars à Paris. Je pense que cela veut tout dire.
Et du coup, j'ai bien aimé ce roman, mais je ne le trouve pas extraordinaire non plus. C'est agréable à lire, on se laisse prendre par la plume de l'auteure, mais on n'en ressort pas transformé non plus (ce qui, remarquez, n'est sans doute pas le but). Ce n'est pas transcendant, quoi. Ça se lit bien, c'est plaisant sur le moment, c'est plutôt bien écrit (de mon humble avis objectif) mais est-ce que cela mérite tout le succès de l'auteur ? Je ne sais pas, je me pose la question. Je pense que je n'en garderais pas un souvenir inoubliable non plus.
Pour me faire une idée plus précise du phénomène Amélie Nothomb, je lirais peut-être d'autres romans d'elle (elle en a écrit tellement !), je ne sais pas encore. En tout cas, si vous voulez passer un moment agréable et lire un roman qui n'est pas trop prise de tête, je vous conseille Stupeur et tremblements.
Je n'avais encore jamais lu de roman d'Amélie Nothomb, dont j'avais déjà entendu parler (tout de même) et notamment, ce roman concernant son expérience (fictive, paraît-il) dans une entreprise japonaise. Ça devait faire cinq ans que j'avais envie de le lire et que je l'avais sous la main, mais je ne m'y étais jamais attelée. C'est désormais chose faite.
Rapidement, si jamais vous ne connaissez pas, Stupeur et tremblements, présenté comme une autobiographie mais qui n'en serait pas une (ce que je trouve un peu dommage, d'ailleurs) raconte l'histoire d'Amélie et de son année passée dans une entreprise japonaise, Yuminoto. Elle vient pour servir d'interprète et se retrouve, après être passée par de nombreux stades, à récurer les chiottes. Une longue descente aux enfers, donc. C'est d'un certain côté une description de la société très hiérarchisée du Japon et de la façon dont le travail y est perçu. Bon, du coup, si ce n'est pas une autobiographie, l'expérience est donc imaginée et fictive et l'auteure n'a pas vécu les faits dont elle parle, ce qui peut lui ôter une certaine crédibilité. Toujours est-il que c'est un témoignage intéressant.
Pour tout vous dire, ce roman se lit tout seul, très rapidement. La plume est très fluide, les phrases sont courtes, le tout écrit à la première personne et même si le sujet peut rebuter ça se lit vraiment très facilement. A certains moments, j'ai trouvé que l'auteur divaguait un peu trop et partait sur des sujets pseudo-philosophiques en se ouvrant des pistes sur la question de l'existence... bon. Mais sinon, ça se lit vraiment très facilement. Les phrases courtes en sont l'une des raisons et si le style peut surprendre au départ, je le trouve tout à fait adapté au sujet évoqué.
Le sujet en lui-même, les entreprises japonaises et leur fonctionnement, m'a intéressée. Mais je trouve qu'au-delà de ça, on est pris par la plume de l'auteur et on a envie de savoir ce qui va suivre la page que l'on est en train de lire.
Après, je ne sais pas si j'ai été conditionnée avant d'ouvrir ce livre, mais le simple fait de savoir qu'Amélie Nothomb publie un roman par an me rend un peu sceptique. En fait, je crois que je suis victime, dans le sens négatif du terme, du succès de l'auteure. On en entend beaucoup parler en bien, voire très bien (enfin pour ma part) et c'est tout de même l'auteure française en vogue en ce moment (ou alors je ne suis plus du tout à la page), mais il n'y a qu'à voir la queue qui l'attend au Salon du Livre chaque année en mars à Paris. Je pense que cela veut tout dire.
Et du coup, j'ai bien aimé ce roman, mais je ne le trouve pas extraordinaire non plus. C'est agréable à lire, on se laisse prendre par la plume de l'auteure, mais on n'en ressort pas transformé non plus (ce qui, remarquez, n'est sans doute pas le but). Ce n'est pas transcendant, quoi. Ça se lit bien, c'est plaisant sur le moment, c'est plutôt bien écrit (de mon humble avis objectif) mais est-ce que cela mérite tout le succès de l'auteur ? Je ne sais pas, je me pose la question. Je pense que je n'en garderais pas un souvenir inoubliable non plus.
Pour me faire une idée plus précise du phénomène Amélie Nothomb, je lirais peut-être d'autres romans d'elle (elle en a écrit tellement !), je ne sais pas encore. En tout cas, si vous voulez passer un moment agréable et lire un roman qui n'est pas trop prise de tête, je vous conseille Stupeur et tremblements.
Note finale
7,5/10
7,5/10