Titre : Roselys, justicière de l'ombre Série : Les Roses de Trianon Auteur : Annie Jay Genre : aventure historique Langue d'origine : français Critique : VO Date de publication : 2014 Prix : 14,90€ Résumé : A seize ans, l'intrépide Roselys d'Angemont monte à cheval et manie l'épée à merveille. Cependant, ses parents décident qu'il est temps pour elle d'avoir une vraie vie de demoiselle. Finis les vêtements d'homme, les leçons d'escrime et les escapades ! Roselys, à contrecoeur, part vivre à Paris chez sa tante. Elle y fait la connaissance de sa cousine Aimée. Bientôt, toutes deux sont présentées à la reine Marie-Antoinette, qui recherche une personne de confiance pour l'aider à répéter ses rôles... |
La Critique par Matt'
J'ai acheté ce livre au salon du livre jeunesse à Montreuil de 2014 donc... ça remonte un peu. Mais en plus je l'avais fait dédicacer par Annie Jay, une auteur que j'étais ravie de rencontrer. Tout simplement parce que j'ai déjà lu une grande partie de ce qu'elle a écrit à l'âge de douze ans et que c'étaient vraiment des romans que j'affectionnais beaucoup et qui ont participé à mon amour de l'histoire et des romans sur fond historique. Alors certes, c'est axé jeunesse et ça se sent par le ton léger des romans, mais je crois que je ne m'en lasserai pas (vous ne pouvez pas imaginer ma frustration de ne pas avoir la suite de ce livre sous la main actuellement)(et si vous vous posez la question, je viens de passer le bac, si ça peut vous donner une idée de mon âge). Bref, j'avais d'ailleurs un peu discuté avec Annie Jay et elle était intéressante, c'est toujours sympathique de rencontrer des auteurs qui nous ont fait rêver et d'échanger un peu. Mais venons-en au livre.
Sur fond de 18ème siècle, sous le règne de Louis XVI, on rencontre l'intrépide Roselys, une jeune fille au caractère bien trempé, envoyée à Paris chez sa tante pour rencontrer d'autres gens que des campagnards. Et bon, Roselys c'est pas trop son délire, elle préfère monter à cheval, se déguiser en homme et apprendre l'escrime (que je la comprends) que de pavaner en belle robe. Sauf qu'évidemment, une fois à Paris, elle va être amenée à rencontrer, non seulement la reine, Marie-Antoinette, mais aussi des gens plus ou moins nets. Et qu'elle va donc réussir à trouver le moyen de se fourrer dans des histoires qui ne la regardaient pas forcément au départ, des histoires d'argent, de sociétés secrètes et de justice.
Les Roses de Trianon, c'est ce genre de petit roman qu'on dévore. Le fait que ça soit plus axé jeunesse ne m'a absolument pas dérangée parce que j'ai retrouvé la plume légère et entraînante d'Annie Jay, en plus de personnages hauts en couleur et d'un fond historique très riche. Le tout forme un beau tableau coloré – c'est ce que je me dis quand je repense à ma lecture, en tout cas. C'est donc très imagé, très vivant aussi, on ne s'ennuie pas une seconde. Il y a un dynamisme constant tout au cours de la lecture, ce qui fait qu'on ressort du livre remonté à bloc (avec l'envie de lire la suite, hein, sinon c'est pas drôle) et très positif. Le tout avec un ton plutôt humoristique qui rend le tout encore plus léger. C'est un peu comme manger un bonbon qui fond dans la bouche, quoi (oui, je sais, c'est la critique qui compare sans arrêt, désolée).
Le décor historique apporte-t-il quelque chose, au final ? J'ai envie de répondre oui, parce que même si ce n'est pas très fouillé ou précis (mais ça ne se revendique pas précis) ça donne quand même un cadre très sympathique au tout et avec la façon d'écrire d'Annie Jay, son écriture très visuelle, on s'imagine aisément comment cela pouvait être à l'époque. Et puis c'est un peu une histoire de capes et d'épées, pour résumer, alors forcément, l'époque sert bien l'intrigue, quoi. Et puis ça foisonne de partout et je suis complètement fan d'Etienne de Valsens, voilà, je l'avoue. Bref, cette critique part un peu dans tous les sens, mais honnêtement je ne vois pas beaucoup de points négatifs.
Après, pour quelqu'un de mon âge, ce genre de lecture pourra sembler un peu trop léger, mais selon moi, quand il s'agit de bons romans « jeunesse » il n'y a pas vraiment d'âge. Bien sûr, ce sera rapide à lire, mais justement, puisque nous sommes en été, c'est typiquement le genre de livre qu'on aime dévorer avec une bonne boisson fraîche, les pieds en éventail. Que vous aimiez les romans historiques ou que vous ne soyez pas franchement fan, je pense que ça ne changera pas grand chose, parce que le style d'Annie Jay fait qu'on est, dès le début, happé par l'histoire de Roselys. Et pour vous donner une preuve, mon grand-père, ancien prof d'histoire, avait lu un roman d'Annie Jay avant de me l'offrir et il avait aimé aussi, donc... Et pour les plus jeunes, c'est évidemment une lecture que je recommande d'autant plus, parce que je pense que c'est vraiment un livre qui regroupe tous les ingrédients pour passer un bon moment : une plume légère et addictive, des personnages hauts en couleur, un univers qui foisonne, du suspense, de l'aventure, de l'amour, de l'amitié, de l'humour... mais oui, il y a tout, je vous dis ! En un mot : n'hésitez pas, foncez lire les Roses de Trianon au plus vite ! Quant à moi, j'attends avec impatience d'avoir le budget afin de pouvoir lire la suite, car au cas où vous ne l'aviez pas compris, j'ai adoré ce premier volume !
Note finale
9/10
9/10