Titre : Le Nom du Vent Série : Chronique du Tueur de Roi, T1 Auteur : Patrick Rothfuss Genre : fantasy Langue d'origine : anglais (US) Critique : VF Date de publication : 2009 Prix : 25€ Résumé : J'ai libéré des princesses. J'ai incendié la ville de Trebon. J'ai suivi des pistes au clair de lune que personne n'ose évoquer durant le jour. J'ai conversé avec des dieux, aimé des femmes et écrit des chansons qui font pleurer les ménestrels. J'ai été exclu de l'université à un âge où l'on est encore trop jeune pour y entrer. J'y étais allé pour apprendre la magie, celle dont on parle dans les histoires. Je voulais apprendre le nom du vent. Mon nom est Kvothe. Vous avez dû entendre parler de moi. |
La Critique par Dy'
Depuis sa sortie en 2009, j'ai toujours entretenu une relation très spéciale avec ce livre. Je le voyais, partout, le titre et la couverture me faisaient rêver, m'inspiraient dans mes propres tentatives d'écriture. Pourquoi ais-je alors attendu autant pour le lire ? Déjà parce que ça coûte une blinde, hein, faut le dire, et puis aussi parce que j'avais un peu peur de ce que j'allais y trouver, peur que ça brise mes attentes. Bon déjà, j'ai beaucoup aimé. Je ne sais pas si c'est un coup cœur, je lui ai mis une très bonne note, mais là, c'est plus au niveau du ressenti. Faut quand même le reconnaître, y'a plein de trucs dérangeants dans ce bouquin.
J'ai très apprécié la façon dont le récit était construit : Kvothe, personnage principal et légende vivante, raconte sa véritable histoire à Chroniqueur... le chroniqueur. Et ce, depuis son enfance, jusqu'à, on le suppose, le présent, dans lequel il est aubergiste et se tient à l'écart du monde. Si le début du roman se concentre sur Kvothe-du-présent, la majorité évoque son enfance et son adolescence. Autant le dire tout de suite, j'ai nettement mieux apprécié les passages de Kvothe-du-présent que le reste, à l'exception du récit de son enfance, qui reste très bien. Parce que voilà à mon sens un des gros problèmes de ce bouquin : le résumé annonce tout de suite les haut-faits du personnage principal et du coup, on s'attend à les retrouver dans le livre, notamment son expulsion de l'université. Mais voilà, Kvothe est trop parfait, trop excellent dans tous les domaines et c'est extrêmement frustrant de voir qu'il obtient ce qu'il désire aussi facilement. Et ça, c'est particulièrement vrai dans la partie "adolescence" du livre et c'en devient lassant.
J'en arrive donc au deuxième gros point noir du bouquin. A l'origine, Le Nom du Vent devait être un tome unique, récit complet de la vie de Kvothe. Les éditeurs ont mis le nez dans la chose et un tome unique - conséquent mais unique quand même, s'est transformé en trilogie. Alors, bien sûr, l'auteur a dû remplir. En résulte un patchwork pas très réussi, où les passages rajoutés jurent avec le reste et je pense notamment au fameux chapitres sur le dragon qui, disons-le hein, est complètement what the fuck. Pour le coup, je lance une œillade noire aux éditeurs, parce que c'est quand même leur boulot de pointer ce genre de truc.
Une des grandes forces de ce livre est indéniablement les protagonistes : Bast, Chroniqueur, Kilvin, Elodin... En plus d'avoir des noms que je trouve particulièrement bien choisis, ils sont riches, différents et leur évolution est intéressante. Et là, vous remarquerez peut-être que je ne parle que de personnages masculins... parce que les filles sont clairement délaissées ici. Les personnages féminins ne sont mauvais ou mal faits, mais face à la force que Rothfuss a insufflé aux mâles, eh bien elles font pâles figures, voire passent complètement inaperçues. Les rencontres, amitiés et amours manquent aussi de développement à mes yeux. Néanmoins, gros point positif pour les personnages masculins, qui sont très, très réussis !
Parlons un peu de l'écriture, qui elle pour le coup ne passe pas inaperçu. Poèmes, lyrismes, vent, magie, intertextualité... Rothfuss écrit bien et a su donner à ce récit cette atmosphère de troubadour, de poésie, quand bien même ce style reste inégale. L'histoire est aussi captivante, ce qui explique sûrement pourquoi malgré tout, j'ai énormément accroché, je ne pouvais plus lâcher le bouquin.
Pour résumer cette chronique un peu brouillonne, je dirais que Le Nom du Vent est un bon roman, qui aurait pu être excellent si on s'en était tenu à un tome, voire peut-être deux, et pas toute une trilogie. Les choix éditoriaux laissent vraiment à désirer, que ce soit du côté USA ou du côté France. Parce que oui, le tome 2 (La Peur du Sage) a été coupé en France en deux volumes, chacun à 25 euros, et le tout n'existe pas en poche. Super. Le tome 3, qui n'est pas encore paru, va-t-il connaître le même sort ? Bref, pour faire simple, je conclurai sur ceci : quand bien même ce livre possède des défauts, il a su me faire voyager, m'a transportée, m'a ravie par ses personnages (Baaaaaast) et je sais que je lirais la suite avec plaisir.
Depuis sa sortie en 2009, j'ai toujours entretenu une relation très spéciale avec ce livre. Je le voyais, partout, le titre et la couverture me faisaient rêver, m'inspiraient dans mes propres tentatives d'écriture. Pourquoi ais-je alors attendu autant pour le lire ? Déjà parce que ça coûte une blinde, hein, faut le dire, et puis aussi parce que j'avais un peu peur de ce que j'allais y trouver, peur que ça brise mes attentes. Bon déjà, j'ai beaucoup aimé. Je ne sais pas si c'est un coup cœur, je lui ai mis une très bonne note, mais là, c'est plus au niveau du ressenti. Faut quand même le reconnaître, y'a plein de trucs dérangeants dans ce bouquin.
J'ai très apprécié la façon dont le récit était construit : Kvothe, personnage principal et légende vivante, raconte sa véritable histoire à Chroniqueur... le chroniqueur. Et ce, depuis son enfance, jusqu'à, on le suppose, le présent, dans lequel il est aubergiste et se tient à l'écart du monde. Si le début du roman se concentre sur Kvothe-du-présent, la majorité évoque son enfance et son adolescence. Autant le dire tout de suite, j'ai nettement mieux apprécié les passages de Kvothe-du-présent que le reste, à l'exception du récit de son enfance, qui reste très bien. Parce que voilà à mon sens un des gros problèmes de ce bouquin : le résumé annonce tout de suite les haut-faits du personnage principal et du coup, on s'attend à les retrouver dans le livre, notamment son expulsion de l'université. Mais voilà, Kvothe est trop parfait, trop excellent dans tous les domaines et c'est extrêmement frustrant de voir qu'il obtient ce qu'il désire aussi facilement. Et ça, c'est particulièrement vrai dans la partie "adolescence" du livre et c'en devient lassant.
J'en arrive donc au deuxième gros point noir du bouquin. A l'origine, Le Nom du Vent devait être un tome unique, récit complet de la vie de Kvothe. Les éditeurs ont mis le nez dans la chose et un tome unique - conséquent mais unique quand même, s'est transformé en trilogie. Alors, bien sûr, l'auteur a dû remplir. En résulte un patchwork pas très réussi, où les passages rajoutés jurent avec le reste et je pense notamment au fameux chapitres sur le dragon qui, disons-le hein, est complètement what the fuck. Pour le coup, je lance une œillade noire aux éditeurs, parce que c'est quand même leur boulot de pointer ce genre de truc.
Une des grandes forces de ce livre est indéniablement les protagonistes : Bast, Chroniqueur, Kilvin, Elodin... En plus d'avoir des noms que je trouve particulièrement bien choisis, ils sont riches, différents et leur évolution est intéressante. Et là, vous remarquerez peut-être que je ne parle que de personnages masculins... parce que les filles sont clairement délaissées ici. Les personnages féminins ne sont mauvais ou mal faits, mais face à la force que Rothfuss a insufflé aux mâles, eh bien elles font pâles figures, voire passent complètement inaperçues. Les rencontres, amitiés et amours manquent aussi de développement à mes yeux. Néanmoins, gros point positif pour les personnages masculins, qui sont très, très réussis !
Parlons un peu de l'écriture, qui elle pour le coup ne passe pas inaperçu. Poèmes, lyrismes, vent, magie, intertextualité... Rothfuss écrit bien et a su donner à ce récit cette atmosphère de troubadour, de poésie, quand bien même ce style reste inégale. L'histoire est aussi captivante, ce qui explique sûrement pourquoi malgré tout, j'ai énormément accroché, je ne pouvais plus lâcher le bouquin.
Pour résumer cette chronique un peu brouillonne, je dirais que Le Nom du Vent est un bon roman, qui aurait pu être excellent si on s'en était tenu à un tome, voire peut-être deux, et pas toute une trilogie. Les choix éditoriaux laissent vraiment à désirer, que ce soit du côté USA ou du côté France. Parce que oui, le tome 2 (La Peur du Sage) a été coupé en France en deux volumes, chacun à 25 euros, et le tout n'existe pas en poche. Super. Le tome 3, qui n'est pas encore paru, va-t-il connaître le même sort ? Bref, pour faire simple, je conclurai sur ceci : quand bien même ce livre possède des défauts, il a su me faire voyager, m'a transportée, m'a ravie par ses personnages (Baaaaaast) et je sais que je lirais la suite avec plaisir.
Note finale
8/10