Titre : Winterheim Auteur : Fabrice Colin Prix : 8,90€ Genre : fantasy Langue d'origine : français Critique : VO Date de publication : 2013 (pour l'intégrale) Résumé : Il y a bien longtemps, les Faeders et les Dragons ont décidé de ne plus s'immiscer dans les affaires des mortels. Retirés loin de Midgard, ils ont cependant confié à la Dame des Songes et à ses trois demi-soeurs les Ténèbres la tâche de veiller sur les humains. Aujourd'hui, dans le royaume de Walroek, le jeune forestier Janes Oelsen, dont les parents n'ont jamais pu comprendre le caractère rêveur et la juvénile impétuosité, entre en possession, à la suite d'un pari, d'une mystérieuse carte. Accompagné de sa fidèle chouette Flocon, il part pour le château maudit de Nartchreck où, à en croire les légendes, repose un fabuleux trésor... |
La critique par Matt'
Winterheim est l'intégrale qui rassemble les trois tomes de cette série (je suppose), écrite par Fabrice Colin. Je connaissais déjà Fabrice Colin qui est un auteur qui a écrit de multiples romans, un peu dans tous les genres. Mais j'étais curieuse de découvrir ce roman fantasy qui semblait très prometteur et c'est désormais chose faite. Winterheim, c'est l'histoire de Janes Oelsen, qui au début de l'histoire est un tout jeune garçon qui rêve d'aventures et de trésors. Lorsqu'il entre en possession d'une vieille carte, il décide d'aller chercher le trésor en compagnie de sa fidèle chouette Flocon. Alors autant vous dire, je m'attendais vraiment à ce que l'auteur en reste là, dans le sens où je pensais que Winterheim allait conter l'histoire du jeune Janes et de son adolescence. J'étais bien loin de la réalité.
Dans son roman, Fabrice Colin explore toutes les possibilités de son monde et nous emmène très, très loin si bien qu'à la fin du roman on en ressort époustouflé. Que dire de ce roman ? Alors j'ai beaucoup apprécié le début, bon, après les cent premières pages disons. Le style de l'auteur convient parfaitement à l'univers qu'il nous décrit et c'est un univers très bien maîtrisé qui nous est décrit là. Les créatures, les royaumes, les dieux prennent forme et on se les représente assez facilement. C'est fouillé, précis sans trop nous assommer et c'est déjà un bon point. Certains passages sont en outre très surprenants car Colin, on le voit, maîtrise très bien les mots. Ainsi certaines scènes nous marquent tant elles sont réussies, poétiques, ou au contraire pleines de dialogues que l'on n'est pas près d'oublier.
Au niveau des personnages, j'avoue que je suis restée plus que dubitative. J'ai malheureusement eu beaucoup de mal à accrocher avec Janes, le personnage central du roman, ce qui est fort dommage. Je le trouve fade, un peu plat sauf peut-être dans sa toute jeunesse, où son côté impétueux avait quelque chose de charmant. Mais au fil des pages je me suis tout simplement lassée de lui, car ses actions sont trop prévisibles et... je sais pas, il ne m'a pas spécialement séduite. Livia, son amour de toujours, m'a également déçue puisque comme Janes elle demeure un personnage très prévisible, dont on comprend assez rapidement le fonctionnement. Tout comme Janes, elle me semble sans goût, sans imperfections peut-être, mais s'en devient vite lassant. L'un de ceux qui m'ont surpris, c'est Davengër (je sais plus si ça s'écrit exactement comme ça) le forlanceur, un personnage très poétique et surprenant, qui m'a tout de suite séduite, surtout qu'il reste longtemps avec les héros. De même le royaume de Lys dont il vient m'a beaucoup plu, même si c'est peut-être un peu trop séparé entre chaque royaume (le royaume de Dolor, le royaume où l'on pleure, celui de Lys où l'on rêve, etc). Bref, j'aimerai vous parler d'autres personnages mais j'ai peur de vous spoiler. En tout cas j'ai été surprise par la vision des divinités que nous offre l'auteur, car les dieux, finalement, sont présentés comme étant aussi faillibles que les hommes. C'est sans doute un des autres points que j'ai beaucoup aimé.
Malgré cela, si au début je dévorais les pages, j'ai trouvé la fin un peu longue. Comme je le disais au-dessus, les actions des personnages sont prévisibles, de même que l'action. Il y a cette destinée, ce que doivent faire les personnages... et ils font exactement ce qu'on attend d'eux, ce qui m'a énormément frustrée. Je vais vous donner un exemple un peu parlant mais quand Janes veut faire l'amour à Livia, qu'il aime (normal donc), celle-ci refuse mais ne veut pas lui donner la raison. Evidemment, elle refuse parce que cela compromettrait son rôle et leur mission mais j'ai trouvé cela dommage, justement, parce que j'ai trouvé que c'était un peu irréaliste, ce choix de sa part. (elle est jeune, elle aime Janes depuis des années, alors oui, parfois on flanche hein, justement c'est ce qui aurait été intéressant et aurait amené du piquant !) Au lieu de quoi, tous les personnages font bien ce qu'on leur dit. Cela se ressent bien plus à la fin, avec tous les choix qu'ils doivent prendre et la guerre qui déchire tout Midgard. J'ai moins trouvé ce côté prévisible du côté des dieux et Wultan, le dieu de la force, est un personnage que je trouve très intéressant. Bon, c'est du déjà-vu, le type obsédé par le pouvoir, ce qui lui fait tourner la tête, mais justement, c'est un dieu à la base ! Bref, la fin traîne en longueur, peut-être est-ce parce que je ne suis pas une fan inconditionnelle des batailles ou peut-être parce que ça s'essouffle, justement ? Je n'ai en tout cas pas trouvé le final à la hauteur puisque tout se passe comme prévu. C'est lassant et les dernières pages ne m'ont pas fait autant vibrer que lorsque j'en étais au milieu du livre. Dommage.
Un autre point, c'est que j'ai quand même trouvé beaucoup de similitudes avec le Seigneur des Anneaux. Bon okay, Tolkien est à l'origine de tout ce déferlement de fantasy mais quand même, les arbres qui se réveillent et vont faire la guerre, l'anneau qu'il faut à tout prix détruire, la force maléfique, le personnage de Davengër qui à la fin rappelle celui de Gollum... j'en ai sans doute oublié mais ça m'a vraiment frappé ! Simple constatation, parce que ça ne m'a pas trop gêné à la lecture mais c'est vrai que du coup c'était un peu dommage.
Du coup, pour vous condenser ce que j'essaie de dire depuis le début de cette critique brouillonne : j'ai été agréablement surprise par ce roman qui recèle bien plus de potentiel que ce que l'on nous fait croire au début. La plume est très légère dans l'ensemble et c'est plein de poésie. Cependant j'ai été déçue par le final et je n'ai pas accroché tant que cela aux personnages principaux, ce qui est regrettable, on est d'accord. Je conseille cependant cette lecture à tous les fans de fantasy car cela reste une très bonne découverte !
Winterheim est l'intégrale qui rassemble les trois tomes de cette série (je suppose), écrite par Fabrice Colin. Je connaissais déjà Fabrice Colin qui est un auteur qui a écrit de multiples romans, un peu dans tous les genres. Mais j'étais curieuse de découvrir ce roman fantasy qui semblait très prometteur et c'est désormais chose faite. Winterheim, c'est l'histoire de Janes Oelsen, qui au début de l'histoire est un tout jeune garçon qui rêve d'aventures et de trésors. Lorsqu'il entre en possession d'une vieille carte, il décide d'aller chercher le trésor en compagnie de sa fidèle chouette Flocon. Alors autant vous dire, je m'attendais vraiment à ce que l'auteur en reste là, dans le sens où je pensais que Winterheim allait conter l'histoire du jeune Janes et de son adolescence. J'étais bien loin de la réalité.
Dans son roman, Fabrice Colin explore toutes les possibilités de son monde et nous emmène très, très loin si bien qu'à la fin du roman on en ressort époustouflé. Que dire de ce roman ? Alors j'ai beaucoup apprécié le début, bon, après les cent premières pages disons. Le style de l'auteur convient parfaitement à l'univers qu'il nous décrit et c'est un univers très bien maîtrisé qui nous est décrit là. Les créatures, les royaumes, les dieux prennent forme et on se les représente assez facilement. C'est fouillé, précis sans trop nous assommer et c'est déjà un bon point. Certains passages sont en outre très surprenants car Colin, on le voit, maîtrise très bien les mots. Ainsi certaines scènes nous marquent tant elles sont réussies, poétiques, ou au contraire pleines de dialogues que l'on n'est pas près d'oublier.
Au niveau des personnages, j'avoue que je suis restée plus que dubitative. J'ai malheureusement eu beaucoup de mal à accrocher avec Janes, le personnage central du roman, ce qui est fort dommage. Je le trouve fade, un peu plat sauf peut-être dans sa toute jeunesse, où son côté impétueux avait quelque chose de charmant. Mais au fil des pages je me suis tout simplement lassée de lui, car ses actions sont trop prévisibles et... je sais pas, il ne m'a pas spécialement séduite. Livia, son amour de toujours, m'a également déçue puisque comme Janes elle demeure un personnage très prévisible, dont on comprend assez rapidement le fonctionnement. Tout comme Janes, elle me semble sans goût, sans imperfections peut-être, mais s'en devient vite lassant. L'un de ceux qui m'ont surpris, c'est Davengër (je sais plus si ça s'écrit exactement comme ça) le forlanceur, un personnage très poétique et surprenant, qui m'a tout de suite séduite, surtout qu'il reste longtemps avec les héros. De même le royaume de Lys dont il vient m'a beaucoup plu, même si c'est peut-être un peu trop séparé entre chaque royaume (le royaume de Dolor, le royaume où l'on pleure, celui de Lys où l'on rêve, etc). Bref, j'aimerai vous parler d'autres personnages mais j'ai peur de vous spoiler. En tout cas j'ai été surprise par la vision des divinités que nous offre l'auteur, car les dieux, finalement, sont présentés comme étant aussi faillibles que les hommes. C'est sans doute un des autres points que j'ai beaucoup aimé.
Malgré cela, si au début je dévorais les pages, j'ai trouvé la fin un peu longue. Comme je le disais au-dessus, les actions des personnages sont prévisibles, de même que l'action. Il y a cette destinée, ce que doivent faire les personnages... et ils font exactement ce qu'on attend d'eux, ce qui m'a énormément frustrée. Je vais vous donner un exemple un peu parlant mais quand Janes veut faire l'amour à Livia, qu'il aime (normal donc), celle-ci refuse mais ne veut pas lui donner la raison. Evidemment, elle refuse parce que cela compromettrait son rôle et leur mission mais j'ai trouvé cela dommage, justement, parce que j'ai trouvé que c'était un peu irréaliste, ce choix de sa part. (elle est jeune, elle aime Janes depuis des années, alors oui, parfois on flanche hein, justement c'est ce qui aurait été intéressant et aurait amené du piquant !) Au lieu de quoi, tous les personnages font bien ce qu'on leur dit. Cela se ressent bien plus à la fin, avec tous les choix qu'ils doivent prendre et la guerre qui déchire tout Midgard. J'ai moins trouvé ce côté prévisible du côté des dieux et Wultan, le dieu de la force, est un personnage que je trouve très intéressant. Bon, c'est du déjà-vu, le type obsédé par le pouvoir, ce qui lui fait tourner la tête, mais justement, c'est un dieu à la base ! Bref, la fin traîne en longueur, peut-être est-ce parce que je ne suis pas une fan inconditionnelle des batailles ou peut-être parce que ça s'essouffle, justement ? Je n'ai en tout cas pas trouvé le final à la hauteur puisque tout se passe comme prévu. C'est lassant et les dernières pages ne m'ont pas fait autant vibrer que lorsque j'en étais au milieu du livre. Dommage.
Un autre point, c'est que j'ai quand même trouvé beaucoup de similitudes avec le Seigneur des Anneaux. Bon okay, Tolkien est à l'origine de tout ce déferlement de fantasy mais quand même, les arbres qui se réveillent et vont faire la guerre, l'anneau qu'il faut à tout prix détruire, la force maléfique, le personnage de Davengër qui à la fin rappelle celui de Gollum... j'en ai sans doute oublié mais ça m'a vraiment frappé ! Simple constatation, parce que ça ne m'a pas trop gêné à la lecture mais c'est vrai que du coup c'était un peu dommage.
Du coup, pour vous condenser ce que j'essaie de dire depuis le début de cette critique brouillonne : j'ai été agréablement surprise par ce roman qui recèle bien plus de potentiel que ce que l'on nous fait croire au début. La plume est très légère dans l'ensemble et c'est plein de poésie. Cependant j'ai été déçue par le final et je n'ai pas accroché tant que cela aux personnages principaux, ce qui est regrettable, on est d'accord. Je conseille cependant cette lecture à tous les fans de fantasy car cela reste une très bonne découverte !
Note finale 6,5/10