Titre : Uneksa Auteur : Laura Ferret-Rincon Genre : Science-fiction Langue d'origine : Français Critique : VO Date de publication : 2016 Prix : 11,50€ Résumé En 2030, Antoine, un homme d’une trentaine d’années est embauché par l’entreprise Uneksa. Celle-ci est spécialisée dans le commerce et la matérialisation de rêve qu’elle stocke dans des cuves avant de les revendre au plus offrant. Pour Antoine, qui travaille en tant que contrôleur de flux, la routine se met doucement en place. Mais un jour, l'employé tombe sur un carnet où sont griffonnés des poèmes et des extraits de journal intime. Touché par la plume de cet auteur anonyme, Antoine décide de mener son enquête afin de rendre ce carnet à son propriétaire. Cette initiative l'amènera à découvrir l'histoire de Loreleï Van Briosi. C’est en cherchant à en connaître plus à son sujet qu’il scellera son propre destin, franchissant la ligne ténue séparant rêve et réalité. |
La Critique par Matt'
Avant de commencer cette chronique, je tiens à préciser qu'Uneksa m'a été envoyé gratuitement par Laura Ferret-Rincon, son auteure. Le but était évidemment que j'en fasse une critique mais en aucun cas je ne suis payée pour vous en parler et je n'ai subi aucun chantage, je suis tout à fait libre de dire ce que je veux. Ceci étant dit, on peut passer au reste de la chronique.
Alors, déjà, commençons par la couverture. Je l'ai bien aimée, je l'ai trouvé intrigante. Le titre, Uneksa, a des sonorités que j'apprécie, qui donnaient encore plus envie de lire le roman. Cela avait quelque chose de mystérieux qui m'a tout de suite séduite. J'ai été un peu moins enthousiaste à la vue de la quatrième de couverture qui est moins harmonieuse et la présence du gros code-barre ainsi que du blanc entre le résumé et la présentation de l'auteur m'a semblé moins esthétique.
Venons-en au contenu lui-même du livre. J'ai du mal, je l'avoue, à mettre les mots justes sur mon ressenti. Ce qui est certain, c'est que je l'ai lu assez rapidement et que j'ai trouvé le style plutôt fluide. Je suis entrée très facilement dans le roman, l'entreprise d'exploitation de rêves a immédiatement éveillé mon intérêt. De manière générale, je dirai même que j'ai préféré le début. Les aventures de Loreleï Van Briosi, espionne pour le compte d'Uneksa, m'ont vraiment captivée de même que l'arrivée d'Antoine dans l'entreprise.
Dès le début, il y avait également tout le côté onirique (l'histoire se déroulant dans les années 2030) qui m'a beaucoup plu. La découverte du carnet est aussi un côté que j'ai apprécié. De manière générale je ressors avec un sentiment positif de cette lecture. Ça se lit bien, c'est tout doux et plus qu'une histoire de science-fiction, c'est l'histoire d'humains, de rencontres, le tout avec un côté très poétique qui ne m'a pas laissée insensible. En fait, cette histoire m'a beaucoup touché d'autre part parce que j'y sentais beaucoup d'implication personnelle (dans le sens, une part presque autobiographique, bien que je n'ai jamais rencontré l'auteure !)
Cependant, j'ai plus de réserves sur certains points du livre, notamment la fin. J'ai trouvé que de manière générale la fin était un peu longue et traînait. En fait, je pense que je m'attendais à tout autre chose, à (attention, spoil) ce qu'il y ait quelque chose de « plus », dans le sens où j'imaginais vraiment, avec toutes ces histoires d'hôpital qui trafiquait les gènes des enfants (si j'ai bien compris), qui leur changeait la couleur des yeux et le fait que cette technologie soit celle utilisée par Uneska... j'imaginais un scandale éthique, de sombres histoires de trafics ou je ne sais quoi. Or si l'idée est amenée à un moment, laissant à penser que cela va être le cas, il n'en n'est rien. D'autre part, concernant la fin, comme je l'ai dit au-dessus, je la trouvais un peu longue même si elle est sans doute nécessaire (la rencontre avec Loreleï, notamment). De même certains personnages auraient pu davantage être exploités, je pense à Maya et Damien par exemple, ou même à Antoine et Loreleï, finalement. Ils auraient peut-être mérités qu'on s'attarde un peu plus sur eux pour avoir le temps de s'y attacher.
Un autre point que je tiens à souligner, c'est que j'ai relevé pas mal de fautes. Est-ce ma version qui n'a pas été relue ? Concernant le style, autre chose que j'ai noté : certaines tournures m'ont un peu fait tiquer et certaines virgules, notamment, m'ont dérangé. Je n'ai pas pris la peine de les relever mais je tiens à le dire ! Les dialogues manquaient peut-être un peu de naturel parfois, mais cela ne m'a pas plus choquée que cela.
Concernant l'ambiance, rien à dire : j'ai été conquise. Tout le côté des rêves, mais également tout ce qui concernait l'écriture en général, m'a séduite. Je m'attendais, comme je le disais au-dessus, peut-être encore plus à ce que l'auteur exploite le côté des rêves. Mais l'ambiance générale de l'histoire, que l'auteure parvient à distiller grâce à sa plume, est très agréable et c'est sans doute ce point-là que j'ai préféré lors de ma lecture.
Pour finir cette chronique, je dirais que je conseille cette histoire non pas à tous les fans de la science-fiction mais tous ceux qui sont friands des belles histoires, un peu poétiques, pleines d'onirisme. Uneksa se lit très bien, vous permettra de passer un agréable moment et de réfléchir à quelques pistes lancées par l'auteure.
Note finale
7/10