Titre : Eleanor & Park Auteure : Rainbow Rowell Genre : romance Langue d'origine : Anglais (US) Critique : VF Date de publication : 2011 Prix : 16,90€ Résumé : 1986. Lorsque Eleanor, nouvelle au lycée, trop rousse, trop ronde, s'installe à côté de lui dans le bus scolaire, Park, garçon solitaire et secret, l'ignore poliment. Pourtant, peu à peu, les deux lycéens se rapprochent, liés par leur amour des comics et des Smiths... Et qu'importe si tout le monde au lycée harcèle Eleanor et si sa vie chez elle est un véritable enfer, Park est prêt à tout pour la sortir de là. |
Eléanor & Park a été une lecture commune, c'est pourquoi nous avons décidé de vous livrer nos deux avis !
La Critique par Matt'
Eleanor and Park est le type de romans dont on a beaucoup entendu parler, que l'on retrouve sur tous les blogs littéraires et qui fait parler (en bien ou en mal, mais c'est un fait, il fait parler). Naturellement il n'était pas du tout dans mes achats prioritaires et donc encore moins dans mes lectures prioritaires, et c'est donc tout naturellement que je l'ai acheté et dévoré peu de temps après (en me l'étant fait voler au passage par Dydy le temps de quelques heures).
Je ne vais pas vous faire l'offense de résumer l'histoire mais pour les personnes qui ne sauraient vraiment pas de quoi ça parle, c'est, en gros, une histoire d'amour aux Etats-Unis dans les années 80 entre Eléanor et Park. Alors peut-être parce que j'avais quelques attentes à propos du livre (je veux dire, il y avait tellement de gens qui en parlaient en bien) mais j'ai eu du mal à rentrer dedans et à m'habituer à la plume de Rainbow Rowell. Au début, j'ai vraiment cru que je n'allais pas accrocher et rester insensible au style de l'auteur mais je suis très vite revenue sur ma décision. Une fois que l'on a bien cerné la situation et les deux personnages, il est beaucoup plus facile d'accrocher, je trouve.
J'ai donc apprécié ma lecture, même si j'avoue avoir été désarçonnée au départ par la plume un peu singulière de l'auteur (des phrases très courtes et tournées de façon étrange [peut-être la faute de la traduction ?]). En fait, ça devient très vite addictif et donc je ne peux pas reprocher à Rainbow Rowell son style. Le cadre apporte également quelque chose en plus, le fait que cela se passe pendant les années 80 est un peu dépaysant mais pas trop et cela donne du charme à l'histoire : le côté musical très important notamment, est quelque chose que j'ai beaucoup aimé, je sais pas, ça rend un peu nostalgique de ces années-là (oui oui, même si je ne les ai pas connues) et puis la musique joue un rôle très important dans la relation entre Eléanor et Park. En bref, l'ambiance ajoute vraiment un plus à l'histoire d'amour, qui sans ça serait presque fade.
Ensuite, le couple en lui-même est tellement improbable et ce que j'aime bien c'est que l'on a vraiment l'aperçu de chaque côté de la relation (alors que dans la vraie vie forcément c'est pas le cas). Et comme ils sont vraiment différents, que ce soit au niveau social ou au niveau de la personnalité, c'est vraiment plaisant d'avoir leur deux points de vue. Comme on peut le voir ils n'ont pas nécessairement le même avis sur les relations amoureuses et... bon, je vais pas tout vous dire mais c'est ça qui est aussi intéressant. Bref, je n'ai pas trouvé ça mièvre ni dégoulinant de guimauve, alors certes c'est quand même une histoire d'amour et si vous n'aimez pas les histoires d'amour je ne peux rien pour vous. Cependant il y a tout l'aspect de leurs personnalités qui est bien développé et le contexte social et familial. On peut voir à travers cette romance, à quel point les différences sociales pendant les années 80 pouvaient être importantes surtout aux Etats-Unis. C'est donc un roman qui parle beaucoup des différences et aussi des problèmes que l'on rencontre à l'adolescence – on se trouve trop gros trop roux trop laid trop petit. Et c'est vraiment appréciable. On voit aussi à quel point l'amour, dans certaines périodes de notre vie, peut être salvateur (ou destructeur) et que parfois il ne s'explique pas très bien (je sais je sais je suis une grande philosophe et poète dans l'âme).
Bref, pour vous faire un condensé de mon babillage insupportable : Eléanor and Park n'est pas le coup de foudre du siècle. Néanmoins j'ai vraiment beaucoup (ça fait plein d'adverbes ça !) aimé ma lecture, une fois que j'ai réussi à rentrer dedans. Ça se lit tout seul, si on accroche ça devient addictif très vite. J'ai également aimé les deux personnages principaux qui sont bien développés et que l'on parvient assez vite à cerner. De même leur histoire d'amour tient la route, ce n'est pas plein de clichés, juste des gens (presque) normaux qui s'aiment. Je veux dire, tout n'est pas parfait, il y a des hauts et des bas et tout ne se déroule pas toujours comme sur des roulettes (si vous voyez ce que je veux dire). Et puis c'est beau aussi, ça donne envie de pleurer par moments et... voilà. Il y a un petit quelque chose dans ce livre, un petit rayon de soleil et d'espoir qui illumine la lecture et... bon. Je vais arrêter de m'emporter mais ce fut une très bonne lecture, que je recommande à tous ceux qui ne fuient pas les histoires d'amour comme la peste. Et même si je l'ai trouvé en jeunesse quand je l'ai acheté, ce n'est pas réservé exclusivement aux quinze/seize ans. Bref, j'ai hâte de découvrir un nouveau roman de Rainbow Rowell (parce que là, j'ai été convaincue, je vous avoue).
Eleanor and Park est le type de romans dont on a beaucoup entendu parler, que l'on retrouve sur tous les blogs littéraires et qui fait parler (en bien ou en mal, mais c'est un fait, il fait parler). Naturellement il n'était pas du tout dans mes achats prioritaires et donc encore moins dans mes lectures prioritaires, et c'est donc tout naturellement que je l'ai acheté et dévoré peu de temps après (en me l'étant fait voler au passage par Dydy le temps de quelques heures).
Je ne vais pas vous faire l'offense de résumer l'histoire mais pour les personnes qui ne sauraient vraiment pas de quoi ça parle, c'est, en gros, une histoire d'amour aux Etats-Unis dans les années 80 entre Eléanor et Park. Alors peut-être parce que j'avais quelques attentes à propos du livre (je veux dire, il y avait tellement de gens qui en parlaient en bien) mais j'ai eu du mal à rentrer dedans et à m'habituer à la plume de Rainbow Rowell. Au début, j'ai vraiment cru que je n'allais pas accrocher et rester insensible au style de l'auteur mais je suis très vite revenue sur ma décision. Une fois que l'on a bien cerné la situation et les deux personnages, il est beaucoup plus facile d'accrocher, je trouve.
J'ai donc apprécié ma lecture, même si j'avoue avoir été désarçonnée au départ par la plume un peu singulière de l'auteur (des phrases très courtes et tournées de façon étrange [peut-être la faute de la traduction ?]). En fait, ça devient très vite addictif et donc je ne peux pas reprocher à Rainbow Rowell son style. Le cadre apporte également quelque chose en plus, le fait que cela se passe pendant les années 80 est un peu dépaysant mais pas trop et cela donne du charme à l'histoire : le côté musical très important notamment, est quelque chose que j'ai beaucoup aimé, je sais pas, ça rend un peu nostalgique de ces années-là (oui oui, même si je ne les ai pas connues) et puis la musique joue un rôle très important dans la relation entre Eléanor et Park. En bref, l'ambiance ajoute vraiment un plus à l'histoire d'amour, qui sans ça serait presque fade.
Ensuite, le couple en lui-même est tellement improbable et ce que j'aime bien c'est que l'on a vraiment l'aperçu de chaque côté de la relation (alors que dans la vraie vie forcément c'est pas le cas). Et comme ils sont vraiment différents, que ce soit au niveau social ou au niveau de la personnalité, c'est vraiment plaisant d'avoir leur deux points de vue. Comme on peut le voir ils n'ont pas nécessairement le même avis sur les relations amoureuses et... bon, je vais pas tout vous dire mais c'est ça qui est aussi intéressant. Bref, je n'ai pas trouvé ça mièvre ni dégoulinant de guimauve, alors certes c'est quand même une histoire d'amour et si vous n'aimez pas les histoires d'amour je ne peux rien pour vous. Cependant il y a tout l'aspect de leurs personnalités qui est bien développé et le contexte social et familial. On peut voir à travers cette romance, à quel point les différences sociales pendant les années 80 pouvaient être importantes surtout aux Etats-Unis. C'est donc un roman qui parle beaucoup des différences et aussi des problèmes que l'on rencontre à l'adolescence – on se trouve trop gros trop roux trop laid trop petit. Et c'est vraiment appréciable. On voit aussi à quel point l'amour, dans certaines périodes de notre vie, peut être salvateur (ou destructeur) et que parfois il ne s'explique pas très bien (je sais je sais je suis une grande philosophe et poète dans l'âme).
Bref, pour vous faire un condensé de mon babillage insupportable : Eléanor and Park n'est pas le coup de foudre du siècle. Néanmoins j'ai vraiment beaucoup (ça fait plein d'adverbes ça !) aimé ma lecture, une fois que j'ai réussi à rentrer dedans. Ça se lit tout seul, si on accroche ça devient addictif très vite. J'ai également aimé les deux personnages principaux qui sont bien développés et que l'on parvient assez vite à cerner. De même leur histoire d'amour tient la route, ce n'est pas plein de clichés, juste des gens (presque) normaux qui s'aiment. Je veux dire, tout n'est pas parfait, il y a des hauts et des bas et tout ne se déroule pas toujours comme sur des roulettes (si vous voyez ce que je veux dire). Et puis c'est beau aussi, ça donne envie de pleurer par moments et... voilà. Il y a un petit quelque chose dans ce livre, un petit rayon de soleil et d'espoir qui illumine la lecture et... bon. Je vais arrêter de m'emporter mais ce fut une très bonne lecture, que je recommande à tous ceux qui ne fuient pas les histoires d'amour comme la peste. Et même si je l'ai trouvé en jeunesse quand je l'ai acheté, ce n'est pas réservé exclusivement aux quinze/seize ans. Bref, j'ai hâte de découvrir un nouveau roman de Rainbow Rowell (parce que là, j'ai été convaincue, je vous avoue).
La Critique par Dy'
De mon côté, ce livre ne faisait également pas parti de ma liste de lecture. Si les livres de Rainbow Rowell ont en effet beaucoup fait parler d'eux, j'étais plus tentée par Fangirl que par Eleanor & Park. Coup du sort, Matt' l'a acheté (la librairie n'avait pas Les Fiancés de l'Hiver, les fourbes) et je reconnais l'avoir subtilisé un peu par hasard, en fait. J'ai lu les premières pages, par curiosité, et puis whoop! on m'a perdue.
C'est peut-être le premier point que je soulèverais : c'est addictif. Matt' l'a déjà dit, et je le répète, je le confirme. Pourquoi ? Parce que le roman a été construit de telle sorte qu'il laisse sous-entendre la fin et que cette fin, au fur et à mesure qu'on progresse dans le roman, on en vient à la redouter. La question étant : si les choses sont telles qu'elles sont, pourquoi en arriver là ? Autant vous dire que si j'ai jugé la conclusion de ce roman extrêmement frustrante, elle ne m'a absolument pas déçue. Mais je n'ai pas lu ce livre uniquement pour en connaître le dénouement. Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas une très grande amatrice de romances (surtout en YA), pourtant je ne me suis pas ennuyée un seul instant. J'ai ouvert le livre, et j'étais déjà dedans. Est-ce le style de l'auteur ? Je ne pense pas, car s'il ne m'a pas dérangé, il ne m'a pas particulièrement marqué non plus. Au final, c'est peut-être le style que j'attendais pour cette histoire, du coup, il paraissait naturel et "évident". Il est aussi indéniable qu'une des grandes forces de ce récit sont les personnages centraux : Eleanor et Park. Atypiques, attachants, leur développement, que ce soit vis à vis d'eux-même ou l'un de l'autre, s'avère très intéressant et n'est pas sans rappeler quelques souvenirs d'adolescence. Très bien exploités avec l'alternance des points de vue, ils apportent chacun leur perspective, leur vision des choses, dans des contextes socio-culturels très différents.
La romance elle-même y gagne avec ces deux points de vue. Elle m'a semblé intelligente, bien pensée et éloignée dans un sens des clichés qui m'horripilent tant (oui, je suis un vieille mégère). Même si le virement de Park se fait un peu trop rapidement à mon goût, mais bon, je chipote, je chipote. La romance est également servie par le cadre, comme l'a souligné Matt', atypique lui aussi pour ce genre en YA, avec les musiques d'époque (que j'approuve tout à fait) et les comics (X-Men, Watchmen... ces deux enfants ont bon goût !). On retrouve aussi le thème du harcèlement, qui s'exprime surtout à mes yeux par le point de vue de Park, au début du roman.
En outre, j'aurais deux regrets vis à vis de ce roman. Premièrement, je ne l'ai pas lu en version originale comme je l'aurais souhaité (on va dire dire que c'est la faute de Matt'), cela aurait peut-être changé beaucoup de chose. Et deuxièmement, une des "révélations" vers la fin du livre m'a laissée perplexe dans le sens où elle est loin de tout expliquer alors que c'est ainsi qu'elle se présente (du moins, je l'ai ressenti comme ça). Du coup, certaines choses restent en suspend, de même que certains personnages. Un peu dommage, mais au final, pas très dérangeant.
En bref, une histoire qui m'a beaucoup plu sans s'inscrire comme coup de cœur ni comme coup de foudre. J'ai passé un excellent moment, ce livre possède sans hésitation un petit quelque chose qui le distingue. Je ne sais pas si je peux le recommander aux amateurs du genre vu que ce n'est pas ma tasse de thé, mais pour les récalcitrants dans mon genre un peu curieux, j'ai envie de dire, pourquoi pas ?
De mon côté, ce livre ne faisait également pas parti de ma liste de lecture. Si les livres de Rainbow Rowell ont en effet beaucoup fait parler d'eux, j'étais plus tentée par Fangirl que par Eleanor & Park. Coup du sort, Matt' l'a acheté (la librairie n'avait pas Les Fiancés de l'Hiver, les fourbes) et je reconnais l'avoir subtilisé un peu par hasard, en fait. J'ai lu les premières pages, par curiosité, et puis whoop! on m'a perdue.
C'est peut-être le premier point que je soulèverais : c'est addictif. Matt' l'a déjà dit, et je le répète, je le confirme. Pourquoi ? Parce que le roman a été construit de telle sorte qu'il laisse sous-entendre la fin et que cette fin, au fur et à mesure qu'on progresse dans le roman, on en vient à la redouter. La question étant : si les choses sont telles qu'elles sont, pourquoi en arriver là ? Autant vous dire que si j'ai jugé la conclusion de ce roman extrêmement frustrante, elle ne m'a absolument pas déçue. Mais je n'ai pas lu ce livre uniquement pour en connaître le dénouement. Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas une très grande amatrice de romances (surtout en YA), pourtant je ne me suis pas ennuyée un seul instant. J'ai ouvert le livre, et j'étais déjà dedans. Est-ce le style de l'auteur ? Je ne pense pas, car s'il ne m'a pas dérangé, il ne m'a pas particulièrement marqué non plus. Au final, c'est peut-être le style que j'attendais pour cette histoire, du coup, il paraissait naturel et "évident". Il est aussi indéniable qu'une des grandes forces de ce récit sont les personnages centraux : Eleanor et Park. Atypiques, attachants, leur développement, que ce soit vis à vis d'eux-même ou l'un de l'autre, s'avère très intéressant et n'est pas sans rappeler quelques souvenirs d'adolescence. Très bien exploités avec l'alternance des points de vue, ils apportent chacun leur perspective, leur vision des choses, dans des contextes socio-culturels très différents.
La romance elle-même y gagne avec ces deux points de vue. Elle m'a semblé intelligente, bien pensée et éloignée dans un sens des clichés qui m'horripilent tant (oui, je suis un vieille mégère). Même si le virement de Park se fait un peu trop rapidement à mon goût, mais bon, je chipote, je chipote. La romance est également servie par le cadre, comme l'a souligné Matt', atypique lui aussi pour ce genre en YA, avec les musiques d'époque (que j'approuve tout à fait) et les comics (X-Men, Watchmen... ces deux enfants ont bon goût !). On retrouve aussi le thème du harcèlement, qui s'exprime surtout à mes yeux par le point de vue de Park, au début du roman.
En outre, j'aurais deux regrets vis à vis de ce roman. Premièrement, je ne l'ai pas lu en version originale comme je l'aurais souhaité (on va dire dire que c'est la faute de Matt'), cela aurait peut-être changé beaucoup de chose. Et deuxièmement, une des "révélations" vers la fin du livre m'a laissée perplexe dans le sens où elle est loin de tout expliquer alors que c'est ainsi qu'elle se présente (du moins, je l'ai ressenti comme ça). Du coup, certaines choses restent en suspend, de même que certains personnages. Un peu dommage, mais au final, pas très dérangeant.
En bref, une histoire qui m'a beaucoup plu sans s'inscrire comme coup de cœur ni comme coup de foudre. J'ai passé un excellent moment, ce livre possède sans hésitation un petit quelque chose qui le distingue. Je ne sais pas si je peux le recommander aux amateurs du genre vu que ce n'est pas ma tasse de thé, mais pour les récalcitrants dans mon genre un peu curieux, j'ai envie de dire, pourquoi pas ?
Note finale
8/10